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Les fastes d'Aix en Provence

18 janvier 2022


Notre périple dans Aix en Provence a débuté par l'évocation des fastes et du rayonnement d'une famille provençale : » Brillants mécènes,tour à tour bâtisseurs et collectionneurs , les Forbin ont compté dans leurs rangs des parlementaires fameux , des militaires distingués ,des femmes d'esprit et des ecclésiastiques célèbres . Ils illustrèrent la Provence par leurs résidences, leurs commandes artistiques et leurs ambitions . »

Alexandre Mahue, chercheur à la faculté en histoire de l'Art nous a fait pénétrer les intérieurs privés et cachés , propriétés de familles aixoises depuis des générations (ou rachetés par des banques aux cages d'escaliers préservées ). Il y a deux ans nous avions visité avec lui, l'Hôtel d'Olivary et ses salons en enfilade.Nous avions été transportés par ses connaissances et sa capacité à nous les transmettre .

Avec lui, nous avons poussé quelques portes qui gardent jalousement des décors qui font la renommée de la ville .

Le quartier Mazarin, du nom de l'archevêque Mazarin , construit à la place des anciennes fortifications de la ville, vit naître des hôtels particuliers aux élégantes façades et aux jardins abrités des regards .


L'Hôtel Maurel de Pontéves dit d'Espagnet fut construit entre 1647 et 1651 par Pierre Maurel, riche marchand de draps : deux atlantes soutiennent le balcon.

L'Hôtel de Chateaurenard, commandé par Jean-François d'Albi en 1650, fut la résidence de Louis XIV lors de son tour d'inspection de la Provence en 1660 .

La décoration de l'escalier a ébloui tout particulièrement le roi qui nomma le décorateur jean Daret, peintre de sa Majesté . Inspiré de l'Art baroque italien, l'escalier offre un décor en trompe l’œil.

L'Hôtel Etienne de St Jean, musée du vieil Aix possède un bel escalier . Il y est conservé un paravent du XVIIIe célébrant les jeux de la fête -Dieu (fête du Saint Sacrement . ) dont la paternité est attribuée au roi René .

L'Hôtel Boyer d'Eguilles avec sa façade baroque est précédé d'une avant cour et d'un portail à carrosse

L'Hôtel Maynier d'Oppède appartenant à une famille de parlementaires jusqu'en 1730, est en lien avec le festival d'Art lyrique .

Ce périple à travers les ruelles de la ville nous a conduit à la Cathédrale Saint Sauveur , construite sur un forum antique. Elle rassemble une multitude de styles architecturaux. Elle date du XIIe siècle, mais a été remaniée au cours du temps. Autour de la cathédrale, le bâtiment claustral de la communauté des chanoines (XIIe siècle) le cloître , (XIe) ou, le clocher lui sont accolés.

Les portes de noyer sculptées sont encadrées de guirlandes de fleurs qui entourent notamment des représentations des prophètes Isaïe et Jérémie ou Ezéchiel et Daniel .

Le baptistère octogonal a été construit au début du VIe siècle . Il était alimenté par les eaux chaudes des thermes romains . Au XIXe siècle, le baptistère est orné de 7 tableaux représentant les sept sacrements .

Le cloître,, construit par les chanoines de l'abbaye,est constitué de 4 galeries couvertes d'une charpente,et de 8 travées . Seuls, les angles des galeries ont reçu 4 piliers sur lesquels sont figurés l'homme, le lion l'aigle et le taureau.

Les vitraux de l'atelier Didron sont remarquables. Mais le triptyque du Buissonardent de Nicolas Froment , réalisé au XVe, commandé par le roi René pour le tombeau de ses entrailles attire tout particulièrement les visiteurs . Il a été restauré et réinstallé en 2011.

De plus, la cathédrale possède un grand orgue du XVIIIe avec en miroir, un autre, factice, pour imiter l'esprit baroque italien .


Une journée riche en informations culturelles et historiques multiples et exhaustives difficiles à relater dans un compte-rendu..


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