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Aix en Provence - Hôtel Olivary

Jeudi 6 février, 40 Amis du Musée, répartis en 2 groupes ont visité l’Hôtel particulier Olivary à Aix en Provence. Il s’agit du dernier hôtel particulier du vieil Aix, le très chic quartier Mazarin.

Nous avons été accueillis par la propriétaire des lieux Mme Huguette de Welle et par un guide passionné et passionnant Alexandre Mahue , doctorant en histoire de l’art.

Au 17ème siècle, période pendant laquelle Aix connaît une grande expansion, un riche marchand tapissier décorateur Claude Paradis y fait construire sa demeure « la même année que la construction du château de Vaux[-le-Vicomte], avec lequel il présente quelques similitudes »… Construit en 1656 selon les plans de l'architecte flamand Jean Daret (1613-1668) il est inscrit à l'inventaire en 1943. Cet hôtel est tout en longueur, les trois salons du rez-de chaussée côté rue sont en enfilade et s’ouvrent sur un jardin de 700 m2. Depuis 1798, cet Hôtel appartient désormais à la famille OLIVARY.

Dès que nous pénétrons dans cet hôtel, nous découvrons un très bel escalier avec une rampe Louis XV en fer forgé et qui monte jusqu’en haut de la demeure. Il a conservé tous ses éléments. Sont accrochées aux murs de très belles tapisseries aux armes de la famille Olivary, quelques toiles de Marseille devenues très rares maintenant. Très curieux, la porte d’entrée est fabriquée en micoucoulier, arbre qui se situait tout près Place des Dauphins, âgé de 400 ans et mesurant 4,20 m de circonférence. Les 3 Salons sont joliment décorés de trumeaux et de gypseries, de tentures murales en soierie lyonnaise style Régence. Mais ce qui fait la fierté d'Huguette de Welle, ce sont les portraits de famille, qui ont traversé les siècles.

Dans le 1er Salon, nous ressentons tout le charme du style provençal (chambranle et dessus-de-porte), des portes larges pour que les dames puissent passer avec leurs robes à cerceaux, et nous observons de beaux portraits de Jean-Pierre Olivary, parlementaire de la ville d’Aix. A la veille de la Révolution française, cette famille disposait de 2000 ha de terres.

Le 2ème Salon dans lequel est exposé un portrait de Pierre d’Olivary, mort à 33 ans. Sa veuve, très dépensière a dilapidé sa fortune et la famille a dû vendre sa charge parlementaire. Il abrite 2 reliques du Carmel d’AIX : le Réfectoire et l’Ouvroir, souvenir d’ Athénais une des héritères entrée au Carmel d’Aix.

Le 3éme Salon a conservé la décoration murale et les rideaux de l’époque. Ce décor doit beaucoup à l’ornemaniste provençal Bernard Toro qui s’en est fait le chantre pendant la Régence. Le décor exubérant est classé aux Monuments historiques. La console est recouverte de marbre de Portor, marbre princier et très rare, veiné d’or. On y découvre également un portrait de Hyacinthe Rigaud, Conseiller au Parlement, un ensemble de chaises provençales du début du 19ème aux dossiers Paul et Virginie. Dans l’alcôve trône un portrait de Françoise de Grignan qui serait attribué à Mignard.

Son jardin à la française, de 700 mètres carrés, bien arborés, avec ses allées de buis, son bassin répertorié et son jet d'eau en calice en font un attrait supplémentaire. Il doit être très agréable de s’y détendre l’été à l’abri des bruits de la ville.

Au rez-de-jardin se trouvent les cuisines, les bas offices avec des fenêtres 16ème siècle.

Cet Hôtel particulier n’est pas un Musée, l’actuelle propriétaire occupe le 1er étage et dort dans l’alcôve sous le portrait de Françoise de Grignan... Le second étage est habité par sa belle-sœur et le dernier étage est réservé aux invités ou aux enfants.

Une bien belle découverte.

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