Avignon - Hôtel Galéans des Issarts
Derrière de grands murs, au 3 rue du Four , se cache un très joli jardin , restauré récemment mettant en valeur une très belle façade aux proportions harmonieuses. Le perron, encadré de pilastres accroche l'oeil par son originalité .( C'est un escalier complexe en deux temps ). Cet Hôtel particulier fait partie des demeures secrètes du vieil Avignon, ouvertes exceptionnellement . L'un des deux propriétaires nous y a accueillis chaleureusement et commenté les lieux en distinguant les parties restaurées et celles d'origine et en évoquant l'histoire de cette demeure.
Bâti sur une ancienne livrée cardinalice (XIVe siècle) l'hôtel a été agrandi et rebâti au XVIIe siècle par Pierre Mignard qui a adopté le plan classique de l'hôtel entre cour et jardin .
Un mur le sépare désormais d'une autre partie appelée « Hôtel de la Douairière » qui complétait ce grand hôtel .
Les pots à feu ont retrouvé leur place , d'autres ont été refaits à l'identique et surmontent le portail .
Une balustrade n'a été créée que pour donner plus d'importance à la demeure et avait pour but d'être vue du jardin des Doms.
Des lions à tête d'aigles font office de défenseurs et protecteurs de la maison . Sous la corniche les gargouilles ont été remplacées par des têtes de lions .
La fontaine, bien intégrée dans le jardin est une pure création .
Au passage, le propriétaire nous a appris que Thomas de Barroncelli était mort dans ce jardin après s'être battu en duel avec François de Galéans .
A l'intérieur , on visite surtout 3 pièces aux plafonds magnifiques comportant des sujets mythologiques peints à l'huile sur plâtre.
Ces peintures , attribuées à Pierre Mignard II ont été restaurées par l'école du Patrimoine d'Avignon.
La cuisine a pris place dans l'ancienne chapelle..
Nous apprenons que madame de Grignan a séjourné deux mois dans cette demeure et nous pouvons admirer un tableau la représentant .
Sous l'escalier nous découvrons ce qui reste de la livrée Cardinalice avec un plafond à la française , un escalier à vis ( le plus large d'Avignon)(le marquis avait trois calèches et une chaise à porteur) . Une porte donne sur la rue Bertrand et en face, nous pourrons découvrir l'orangerie lors d'une prochaine visite . Elle appartient à une autre propriétaire.
Messieurs Pieters et Geneau nous feront part des prochaines manifestations dans leur jardin : lectures et petits concerts . Nous aurons alors le plaisir de retrouver ces lieux insoupçonnés .