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Marseille - Musée du terroir marseillais

Un « voyage » de 12 km vers l'est dans le nord de la ville nous a permis d'atteindre le quartier de Château-Gombert, ancien village, plus connu maintenant grâce au Technopole que par le Musée du Terroir Marseillais. Celui-ci garde toutefois son intérêt de musée ethnographique atypique. Créé en 1926 par un entrepreneur local, Jean-Baptiste Julien-Pignol, qui avait fait fortune dans le bâtiment, il a d'abord été installé dans sa propre demeure, laquelle a été agrandie considérablement pour loger non seulement un musée mais également une maison de retraite, devenue un hôtel, et divers locaux qui peuvent maintenant être loués pour permettre l'entretien du musée. Car celui-ci est resté dans le domaine privé, géré par une association qui aurait bien besoin de l'aide des collectivités territoriales. Il joue pourtant son rôle de Musée ethnographique et devrait à ce titre les intéresser. Ce Musée a été conçu sur le modèle du Museon Arlaten de Frédéric Mistral, ouvert en 1909. Les aménagements intérieurs évoquent le style Renaissance du palais arlésien et l'extérieur, avec sa tour, ses créneaux et mâchicoulis spectaculaires, évoque l'existence d'un « château » du Moyen Age depuis longtemps disparu. Malgré des collections très importantes, leur installation est rendue vivante par la reconstitution des scènes de la vie quotidienne traditionnelle, avec des mannequins habillés de costumes traditionnels, en particulier la table des 13 desserts de la nuit de Noël, modifiée temporairement pour entrer dans le thème de la gastronomie provençale. Cette scène est sensée se passer dans une ferme du pays d’Arles mais la « gatouille » pour la vaisselle comporte bien la « pile » en pierre de Cassis typiquement marseillaise. Autres scènes reconstituées : une chambre bourgeoise du 18e siècle avec ses beaux meubles, tableaux et miroirs ; la famille au cabanon ; les femmes autour du lavoir ; le cheval harnaché pour la fête de Saint-Eloi. Les salles se succèdent, abordant différents thèmes : jeux d’enfants et tarraillettes, faïences de Moustiers et de Marseille, la musique traditionnelle, crèches et santons, art sacré, etc … On sort des bâtiments pour découvrir d’abord une belle vue de la terrasse et en-dessous un théâtre à l’antique où se déroulent en été des spectacles. Un dernier bâtiment au pied du pigeonnier présente l’agriculture locale : instruments aratoires et matériel utilisé pour les trois grandes cultures traditionnelles : blé, vigne, oluvier, plus le maraîchage. Le futur département d’art sacré sera installé dans la chapelle. C’est un ensemble impressionnant de locaux et de collections qui souffre d’un manque évident de moyens. Plusieurs salles étaient privées d’électricité suite à des infiltrations liées aux récentes intempéries. Il ne reste qu’à souhaiter que les collectivités territoriales se montrent à la hauteur de l’enjeu.

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