Découverte du Montpellier contemporain
13 octobre 2022
Notre guide nous a proposé une véritable histoire contemporaine de Montpellier depuis une cinquantaine d’années…
Dès 1960 le maire de l’époque, François Delmas, a dû répondre à l’évolution démographique de sa ville qui a doublé entre 1960 et 1975. Montpellier était alors considérée comme la « Belle endormie ». Le quartier retenu se situe au sud-est du centre-ville, dans le « Polygone » qui était l'ancien champ de tir de la caserne Joffre. Il s'étend depuis le centre commercial du Polygone jusqu'au fleuve du Lez le long d'une perspective d'environ 900 mètres. Ensuite, sous l'impulsion de Georges Frêche, ce quartier est emblématique de l'ADN de Montpellier. Conçu par l'architecte catalan Ricardo Bofill, le site part de l'Hôtel de Région, se poursuit sur l'esplanade de l'Europe, file entre les bâtiments d'inspiration néoclassique et aboutit au niveau du centre commercial Polygone. Il mêle commerces, habitations dont 20% sont des logements sociaux, écoles, centre cultuel et se vit comme un quartier. Si ces traits inspirés de la Grèce Antique étonnent, ils sont intégrés avec douceur dans la ville. Le quartier Antigone est sans doute la réalisation la plus visible de cette idée de ville moderne, faite avant tout pour ses habitants
On entame le long chemin du quartier Antigone vers le Lez et la première étape est la Place du Nombre d’Or. Elle est entourée de bâtiments avec une architecture aux courbes gréco-romaines et de grandes arches en guise de passage. Au centre de celle-ci, une fontaine de jets d’eau jaillissant directement du sol. En traversant, l’arche à l’extrémité de la Place du Nombre d’Or s’ouvre sur la Place du Millénaire. Allée toute en longueur ornée d’arbres, cette place regorge de commerces et restaurants en rez-de-chaussée et d’appartements dans les étages. Au bout de celle-ci, en traversant la rue Léon Blum, on débouche sur une statue de Diane de Versailles. Celle-ci, nous invite à passer sous une nouvelle arche majestueuse menant à la Place de Thessalie. Avec ses airs de véritable Colisée lorsque l’on se tient en son centre, la Place de Thessalie accueille une fontaine avec des bustes de demi-dieux grecs, qui viennent ajouter une dimension mythologique au lieu. On la traverse ensuite, après avoir longé la Piscine Olympique Angelotti ouverte en 1996 et la Médiathèque Émile Zola, puis on débarque sur la Place de l’Europe. Cette dernière arbore une architecture en arc de cercle bardée de colonnes gréco-romaines, donnant sur le Lez. À la manière d’un gigantesque stade antique de jeux olympiques, c’est une longue étendue piétonne engazonnée où trône au bout de l’allée la Victoire de Samothrace, célèbre sculpture hellénistique du IIème siècle avant J-C. Puis, notre visite de la matinée s’achève à l’Hôtel de Région. Nous avons eu accès à la Salle du Conseil régional d’où nous pouvions contempler la ville à nos pieds…
Notre visite s’est poursuivie l’après-midi à Port Marianne, un quartier marqué par les grands noms de l'architecture et du design, bâti sur la rive gauche du Lez. Il était encore inexistant il y a cinquante ans puisqu'il était principalement composé d'habitations individuelles et de vignobles. L'histoire du quartier commence avec la construction de la zone Richter. On y retrouve d'ailleurs l'Hôtel de Ville depuis 2011.
Les concepteurs ont été très sensibles à l’écologie lors de l’élaboration de leurs projets : Le quartier du Parc Marianne est conçu pour répondre aux exigences du développement durable.
Véritable trait d’union entre Montpellier et la mer, le quartier Port Marianne associe architecture futuriste et aménagements paysagers (parc Charpak, bassin Jacques Coeur, Miroir d’Eau…).
Les plus grands noms de l’architecture et du design s’y trouvent réunis : hôtel de ville (signé Jean Nouvel et François Fontès), RBC Design Center, temple du shopping design, dont le bâtiment de béton a été conçu par Jean Nouvel et face à lui, le Nuage de Philippe Starck flotte sur terre et renferme centre de beauté, piscine, complexe sportif…
Plus loin, près du bassin Jacques Cœur, la Mantilla, immeuble dentelé de blanc, à l’instar des étoffes espagnoles. Projet mené notamment par Jacques Ferrier.
Nous continuons vers l’hôtel de ville de Montpellier, camaïeu lumineux de teintes bleues, allusion au blason de la ville et à la couleur de la mer, l’édifice, nommé « ELLE » surplombe le quartier.
Enfin, la rencontre entre le soleil du Midi et le pays du soleil levant, l’Arbre blanc, de Sou Fujimoto, inauguré en 2019 et d’ores et déjà élu plus bel immeuble du monde...
Beaucoup de nos participants avaient un souvenir affectif avec Montpellier, ville de leurs études. Ils ont été ravis de découvrir ces nouveaux quartiers sous la conduite de Marie-Hélène Lécot, guide que nous avions déjà appréciée lors de notre visite précédente de Montpellier historique.
Les coordonnées de notre guide peuvent être obtenues auprès de Marie-Christine Marco.
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