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Marseille Eglise Saint Louis

Nous, habitants de la Provence, qui avons la chance d'être nourris aux vestiges de l'Antiquité et de l'art roman à profusion, peut être sommes nous moins avides des périodes plus contemporaines ? Et pourtant, pour peu que l'on soit un peu disponible, quelles agréables surprises l'art contemporain ne nous réserve t il pas De quelle originalité de conception témoigne l'église Sai nt Louis découverte au coeur d'un quartier peu caractéristique par ailleurs, dominé par un viaduc conquérant … L'immense statue qui la domine semble vouloir rejoindre le viaduc (avant le ciel) comme pour lui griller la supériorité. Une architecture novatriv e de 1935, mais encore novatrice aujourd'hui, tellement elle se différencie de tout ce qui a précédé. La haute statue de l'archange Gabriel, la façade ornée de sculptures puissantes , une coupole qu'on devine derrière, des orifices fermés de sortes de mosa ïques mystérieuses en noir et blanc (?), une porte massive en bois, tout cela déjà intrigue … Pénétrer à l'intérieur, c'est la perception d'un espace pas forcément simple ( un octogone dans un cube précédé d'un hall), mais vite unifié sous la coupole apais ante, rythmée par des vitraux colorés en pavés de verre, étincelants à la lumière (qu'on voyait en noir et blanc de l'extérieur), une large couronne de fresques en sépia figurant un chemin de croix ininterrompue, des sculptures, un autel central d'une sim plicité cistercienne garni de chandeliers colorés, véritables oeuvres d'art, et sur le devant Saint Louis qui vient de s'allonger pour mourir Sans oublier une immense couronne d'épines en ferronnerie suspendue en lustre au centre. Le quatuor gagnant qui s e partage les lauriers de cette réussite se compose de : l'architecte Jean Louis Sourdeau, qui a beaucoup construit à Marseille et dans la région ; le sculpteur Carlo Sarrabezoles, auteur des sculptures extérieures sur béton frais ; le sculpteur Louis Boti nelly, auteur de l'autel et de le bas relief de Sainte Fortunée ; et le peintre Jac Martin Ferrières qui a réalisé le chemin de Croix. Il faudrait rajouter à ce quatuor un cinquième homme, le Chanoine Pourtal, curé de la paroisse à l'époque, commanditaire de l'ensemble, qui a su trouver les acteurs pour cette réalisation. Et rajouter également, si on le connaît un jour, le nom du maître verrier. Pour mieux connaître l’architecte, Jean Louis Sourdeau, on peut regarder sur les sites consacrés à Notre Dame de Rocquigny (Pas de Calais), église qu’il avait construite précédemment. Deux représentations monumentales postérieures (1945 et 1948) inspirées d’illustrations de calendriers de la jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et réalisées par des affichistes de ciné ma, complètent la décoration et rendent hommage aux prêtres ouvriers présents très tôt dans cette paroisse au coeur d'un quartier d'usines à l'époque. Sur l'une d'elles figure l'inscription : « Travailleurs tous unis d'un élan fraternel marchons vers Celui qui est le Chemin, la Lumière et la Vie ». Toutes ces passionnantes informations nous ont été données par notre guide, Jean Claude Gautier, membre de l’association la Fraternité Saint Louis, qui prépare et coordonne un ouvrage sur l'église dont la parution est prévue en 2020 : l'information sera donnée sur notre site en temps

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